

Il ne me faut craindre ni la difformité ni les incongruités, la nature n’est jamais si parfaite qu’on n’y trouve quelque aberration aux prétentions d’ordonnance de notre esprit. Je plaide pour donner au corps (et à la pensée qui le crée et l’habite !) le droit de renoncer au genre, le droit à se transformer, à se dissoudre, à s’acheminer vers son déclin et à se pervertir. Je suis une adepte de la gymnastique qui engendre des obliques et des renversements, des grammaires qui font du langage une matière aussi plastique et meuble que possible.
Catherine de Montjoye