Entretien avec Augustin Perpère

D’où venez-vous ?
Ma Trinité est la suivante : Ariège-Bretagne-Paris.
Chaque rêve est une truite qui descend la rivière.

Chaque phare un couinement de photons.

J’ai beaucoup bu rue Oberkampf.

Le QG c’est là qu’il fallait aller quand à 3h du mat’ on n’avait pas pécho.

Pourquoi écrivez-vous ?
J’écris pour le bonheur de fabriquer un objet, un petit objet.

Pour finir quelque chose qui aura sa propre existence.

Et devant lequel (on peut toujours espérer) une évidence ou un émerveillement sera possible.

Parfois j’ai l’impression que l’écriture est ma seule dignité.

Pourquoi avez-vous choisi ce genre littéraire ?
La poésie contre l’ennui.

Sur les bancs d’étude d’une pension l’année de mes 16 ans.

Il fallait travailler de 20h à 22h.

Et parce que la poésie c’est rapide à écrire, et à lire.

Ça jaillit, ça frappe, ça transforme le monde instantanément.

Quel message voulez-vous faire passer, que voulez- vous transmettre ?
Je suis attaché à un terme : jubilation. Ça me semble important.

Une singularité est à l’œuvre en chacun de nous, il faut la faire jubiler.

Êtes-vous heureux d'écrire ou est-ce un fardeau ?
Trouver le mot juste, la formulation adéquate, le trait d’humour qui fait sourire est parfois laborieux, mais quand on pense y être arrivé c’est un immense plaisir.